Le diable.
Je suis dans le garage. Je vois ma voiture derrière moi, dans une pénompbre teintée de néons. Je tourne la tête pour insérer la clé dans une serrure dont j'ignore ce qu'elle va ouvrir et quand je me retourne, ma voiture s'est approchée de moi. Elle est juste là, collée à mes jambes, et il n'y a pas eu le moindre bruit. Et là, je vois, de l'autre côté du véhicule ce personnage long et fin avec une barbe en collier et des yeux qui sourient. Je sais alors, sans qu'il me parle, dans ma torpeur qu'il va m'oter la vie.
Réveil en sueur Neb me dit que je criais.
Formation.
Je sors de deux jours de formation. On met une vingtaine de profs dans une salle, avec un prof qui est un peu plus prof que les autres et qui va faire le prof pour les profs. Et les profs deviennent élèves. Il y a ceux qui sont très disciplinés et qui ont toujours été, il ya les lèche-bottes et ceux qui s'en balancent, il y a ceux qui viennent pour apprendre quelque chose et ceux qui pensent perdre leur temps. Il y a surtout un pourcentage bien trop élevé de personnes qui pensent tout savoir et qui sont sans doute devenues prof pour ne plus entendre quelqu'un leur dire ce qu'elles doivent faire.
Donc, c'est tendu. Puis le prof aime pas. Il râle si on lui dit comment il doit faire, mais il râle aussi quand on ne lui donne pas de consignes. Il râle quand il doit sucrer des heures de cours pour une formation, mais il râle encore plus si cette formation tombe sur des jours où il n'a pas cours. Il râle parce qu'il n'est que celui qui met à execution la nouvelle réforme. Et il râle encore plus parce qu'il avait enfin réussi à se faire à la précédente. Une fois de plus, je ne jette pas la pierre à ce pov' prof qui n'est finalement pas si mauvais que ça. Mais c'est un véritable puzzle et personne ne semble avoir la tête à recoller les morceaux. Chacun fait un petit morceau dans son coin et quand on veut mettre le tout ensemble, ça ressemble à rien.
Alors, quand on se retrouve à ses formations, on est tout content de pouvoir râler tous ensemble contre le grand con qui arrive pas à recoller tous nos morceaux.
Tumeur
Ce matin, ma nectarine m'a laissé dans la bouche un gout de prune. J'ai mis un vieux jean et mon pull rouge en laine à même la peau et je suis sortie dans la fraicheur avec Whawha alors que Neb dormait encore. Dehors, ils arrosaient les pelouses et ça sentait bon. Je suis dans un point d'interrogation depuis quelques jours...
TUMEUR: prolifération pathologique des cellules d'un tissu organique.
C'est pas joli, mais c'est comme ça que s'appelle mon "?". C'est le mot prolifération qui me gène le plus. Quand on parle de prolifération, ça implique qu'on a du mal à l'arrêter et que c'est rapide, non?
Je suis un peu perdue. Je reçois ces résultats d'analyse qui datent d'il y a plus d'un mois à mon retour de week-end. Sans plus d'explications. Neb me prend rendez-vous dans l'urgence dès lundi. Verdict dans deux heures environ. Elle va ma farfouiller et me sonder. Je me sens à la fois vide et pleine. Ma raison me demande de ne pas m'affoler.
Marmelade.
Je souris. Quelques jours que je ne suis pas venue ici. Je consulte les entrées et je constate que beaucoup de personnes arrivent sur ce blog en pensant y trouver les nombreuses recettes qu'ils pourraient faire avec des groseilles. Non, je ne suis pas une Maïté de la groseille, loin de là, pas de confiture, ni de tarte, ni même de gelée. C'est vrai que c'est la saison. A la saint Jean, on fait des feus, les journées sortent les rallonges et on mange des fruits rouges à volonté. Toute ces personnes là ne viendront plus sur mon site dès l'été passé. Faudra que je change de nom... Diane Chataigne, ou Diane Pain d'épice, Diane Potiron...
Week-end festif qui s'achève. Beaucoup de son, beaucoup de bière et beaucoup de têtes que j'avais pas vues depuis longtemps. J'ai pas donné autant d'importance à ça que ça avait pu en avoir les autres années. Neb et moi nous sommes couchés plus tôt. Avons traversé les champs. Maintenant coup de blues. Pas envie d'en dire plus;
J'aimerais une armure.
Pas facile les derniers temps à nouveau. J'ai la susceptibilité qui chouine. La moindre remarque me met hors de moi, juste à côté. Hier, une élève qui s'emballe, qui ne trouve pas sa place au sein de l'établissement, qui râle, qui critique, qui casse. Tellement facile. Je me prends une batte de base ball en pleine tronche. On me dit qu'il faut faire fi des remarques gratuites mais je ne peux m'empêcher d'en tenir compte. Du coup, journée un peu maussade.
J'aimerais pouvoir avoir cette confiance à toutes épreuves, cette armure.
Hier soir, correction de copies jusqu'à tard. Je suis dans les choux. Mal au dos et yeux qui piquent. Je suis toujours au taf mais je vais prendre la route du retour. Encore une soirée en compagnie de mon stylo rouge. Ce week-end, on décompresse avec de la bière et du rock.
amour et eau fraiche
Mouais... Je regarde en arrière. Déjà. Ici, dans ce lieu qui n'en est pas un. Quelques semaines de présence et déjà beaucoup (tout est relatif) de visiteurs (je ne dirais pas lecteurs compte tenu du peu de commentaires / Je pense que certains cherchent des images et c'est vrai qu'ici, il y en a moins qu'ailleurs). Je vois mieux l'utilité de mettre quelques mots de ma vie de temps en temps. Toujours la recherche du mot juste, mais aussi de la sincérité. Pas face à un lecteur, mais face à la future moi, comme dans mon journal-papier.
Neb homme de moi recroquevillé sur son mac joue à un jeu comme un petit garçon. Il y a des bruits de sabres et des petits pas dans la forêt parfois. Il jette un regard par dessus son épaule sur ma jupe. Me fait sourire. J'ai le hoquet. Avons mangé de la quiche lorraine. Frigo cassé, problème de fusible, fuite d'h2o cette nuit. Faut appeler un électricien demain. Aujourd'hui, c'était trop la course.
Week-end agréable. Original samedi soir dans un château avec Mademoiselle G. et des amis. Visite guidée en catimini. Vue sur la plaine. Les courants d'air et le noir dans le dos qui fait se retourner avec la peur au ventre. Ensuite, un dimanche et un lundi en amoureux, complicité et fruits rouges. Tendresse et sensualité. Amour et eau fraiche. Hier soir, avons fait quelques kilomètres pour aller voir l'ami Tété qui rendait hommage à la musique. Dans une ville chaleureuse, avec cette pointe rose toujours impressionnante en plein milieu. Joué à Loup avec Spö et les autres sur une terrasse de café ou un groupe jouait des morceaux qui tordaient en moi des souvenirs de Belly... Il a roulé pour le retour, avais trop bu de vodka pomme et ai fait pipi dans un champ de maïs...
J'instaure la phrase du jour: "Y'en a qui sont morts sans avoir connu cette tendresse" dixit Neb il y a une heure dans mes bras. Toujours des clichés. J'adore.Et si on arrêtait l'anticonformisme pour se contenter de peu? Je répondrais à Monsieur kmlz qu'il n'y a rien de meilleur que la simplicité.