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Diane Groseille
22 juillet 2005

Poudre de Perlimpinpin.

nuit_couleurs

Dernier message avant une vraie fuite, celle-ci. Neb homme de moi et moi-même prenons la poudre d'escampette vers des cieux de tendresse et de découverte, d'évasion et de nouveauté. L'espace de quelques semaines. Il ne faudra surtout pas compter les jours. Il faudra rentabiliser chaque minute, broder des souvenirs merveilleux, pleins de paillettes et de soleil, qui nous permettront de survivre les jours sombres et sinistres d'hiver.

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21 juillet 2005

On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans.

hkenDeux jours passés chez mes parents. L'impression d'une éternité. Cela faisait quelques temps que je n'y étais pas restée longtemps, seule surtout. Nos visites avec Neb se résument à quelques repas dominicaux. J'ai un peu tourné en rond. J'ai traîné là-bas, n'y trouvant plus vraiment ma place. Certes, il y a toujours ma chambre d'adolescente, mais je n'ai plus mes répères là-bas, ce n'est plus chez moi.

Curieusement, de nombreux souvenirs d'ado me sont revenus. Il y avait comme des fantômes de cette période qui filaient entre les murs de la grande maison.

Ado, j'étais une pourriture, une vraie peste, une rebelle, une casse-couille. Rejet systématique de toute forme d'autorité: les parents, les profs, la société (grand mot très péjoratif que l'on ne peut s'empêcher de dire avec du dégout dans la voix quand on a dix sept ans). Les grands classiques. On me disait "oui" et je disais "non", on me disait "noir" et je disais "blanc", on me disait "s'il te plaît" et je disais "merde".

  • Je repensais à toutes ces nuits où ma mère ne devait pas dormir en m'attendant. Elle se serait coupé un bras pour avoir un téléphone portable pour me joindre, mais ça n'existait pas à cette époque. Elle s'est fait tant de soucis.

  • Je repensais à toutes ces fois où je ne prenais pas le bus qui devait me ramener chez moi le soir, pour passer plus de temps à traîner avec les copains, autour d'une bière, à fumer sans se soucier de rien.

  • Je repensais à tout ces matins, dans la cour du lycée, où on se regardait avec un petit sourire en coin et où on filait avant la sonnerie pour ne pas assister à ces heures de cours mortelles.

  • Je repensais à ces amitiés qui semblaient alors infaillibles et qui se sont si vite éffilochées. Les grandes promesses "à la vie, à la mort", les projets farfelus qui font rêver, les ambitions de changer le monde. Ils sont tous loin maintenant, les projets comme les amis. Pas géographiquement pourtant, mais plus rien ne nous rapproche.

J'ai tellement changé, j'ai grandi, très vite en fait. La fin du lycée marquait l'entrée dans la vraie vie et la fin de la rébellion gratuite et facile. Une grande claque dans la gueule en fait. On ne lâche pas pour autant ses ambitions et ses projets, on réalise simplement mieux, ce que c'est en vrai: le loyer, les factures, les jobs, la vie à deux, le manque de temps, les retours dans la tronche, les fins de mois difficiles, les menus-patates... Les responsabilités.

Puis en fait, on devient adulte sans même sans rendre compte. On se réveille un matin, dix ans après, pour réaliser que le grand pas en avant est fait, qu'on est un grand, depuis longtemps déjà.

  • Je repensais au livre d'Alexandre Jardin, Le Petit Sauvage, et à son héros qui ne veut surtout pas grandir. Syndrôme de Peter Pan. Je ne voulais pas grandir non plus en fait...

jardin_petit

19 juillet 2005

Petite fuite.

Je pars deux jours. Je suis prète, avec mon panier en osier sous le bras, des bouquins, l'appareil photo et de quoi écrire... Avant goût des escapades qui se feront avec mon tendre Neb la semaine prochaine. Je retourne dans la cocon familial, prendre le soleil dans le jardin, lire, gambader dans les prés à la nuit tombée, dormir dans mon lit de lycéenne...

18 juillet 2005

Ma liste.

J'ai fait du ménage. La liste des liens a bien changé. Parce que les derniers jours, j'ai le temps. De lire, de regarder, d'observer. Certains liens n'étaient plus valides, d'autres aboutissaient sur des pages désertées depuis plusieurs semaines, plusieurs mois. Je n'avais jamais pris le temps de les supprimer. Puis comme c'était des personnes que j'aimais bien lire, j'espèrais toujours qu'ils reviendraient. Je reprends ma comparaison:

Lire un blog, c'est comme entrer dans l'appartement de quelqu'un,
ouvrir avec lui ses albums photos,
mais aussi fouiller ses tiroirs et observer ses bibelots, les livres ou les films alignés sur les étagères,
l'écouter raconter des histoires autour de la table basse et d'un thé...
Alors quand certains partent en vous laissant les clés, sans vous dire où ils sont partis et quand ils vont revenir, ça laisse une étrange sensation d'abandon.

 

Ainsi, j'ai rangé. Et en époussetant, en poussant les meubles, j'ai vu d'autres blogs, des jolis, des émouvants, des rigolos... Et je me suis dit qu'ils pourraient bien remplacer les autres. Puis j'ai fouiné, de liens en liens, je me suis laissée porter sur la toile. Et comme une drogue, on en veut toujours plus, on les cherche, on ne voudrait pas rater la perle rare. J'ai retrouvé certains qui disaient avoir mis la clé sous la porte, qui avaient ouvert une autre porte plus loin, pour recommencer, mieux, autrement, à zéro.

Du coup, la liste est longue. J'ai classé, comme une table des matières, un catalogue. Parce que j'aime classer. Faut que ce soit rangé. Et j'aime maintenant afficher ma page et me laisser entraîner vers ces mondes si différents et si riches.

18 juillet 2005

Tssssss...

Z'avez remarqué? Les gens dans les films, ils ne mettent jamais leurs ceintures en voiture!

 

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18 juillet 2005

Quatre fois quatre.

C'est un lundi. La fraîcheur de l'orage qui vient de passer entre par la fenêtre grande ouverte derrière moi. Mon téléphone sonne et je ne réponds pas. Je bois du thé vert dans une tasse rose. Beaucoup. Et plus je bois et plus j'ai soif. J'écoute le dernier album de Gorillaz, même si ça ne colle pas à l'ambiance nonchalante, j'aime, c'est bon. Décalage. Je retrouve la voix bluresque (non, non, pas de faute de frappe) que j'aime tant. Je fais ce que je veux. Je vais d'un petit plaisir à un autre, je butine. J'ai commencé à lire quelques pages du fameux Da Vinci code de Dan Brown. Ouais, je suis une fashion victime. Non, en fait, c'est plutôt que je veux savoir de quoi ON parle. Parce que j'ai trouvé que là, vraiment, ON parlait trop. C'est le deuxième Nouvel Obs qui en fait sa couverture, alors il fallait savoir... Puis j'ai fait ma réserve de bouquins pour les semaines à venir, histoire de rattraper le temps perdu dans l'année. Tous les profs lisent l'été.

Les quatre jours qui viennent de filer ont été colorés. Il y a eu comme un souffle. Un couple d 'amis de Neb sont venus passer ces jours avec nous, ce long week-end qui vient s'inscrire dans les vacances. On a joué les touristes et avons exploré des coins de la région que nous n'avions jamais pris le temps de découvrir. J'ai bouffé plusieurs cartes-mémoire de photos que je n'ai pas envie de mettre sur le blog pour le moment. (Je vais d'ailleurs même virer celles qui y sont déjà, elles ne me semblent pas mûres).

De longues balades dans les rues des villages alentours, slalom entre les maisons à colombages et les petites rivières. De l'air. Quelques bonnes bouteilles de vin blanc et des tartes flambées à outrance. Zig zag aussi à travers la capitale européenne que j'aime si peu. Je ne me sens pas bien dans cette ville. Difficile d'expliquer pourquoi. C'est toujours au pied de la cathédrale que je ressens cette étrange émotion. Petit pion dans l'Histoire, le nez en l'air,  je trouve que ça sent la mort et la crédulité, à la fois fascinée et effrayée.

Une fête du vin, samedi soir. Une des plus connues. Celle où tout le monde se bouscule. A vrai dire, on ne pouvait même plus se bousculer tellement il y avait du monde. J'ai eu ma vague de nostalgie. C'était prévisible. C'était ma jeunesse. J'avais la certitude en y allant de tomber sur certaines personnes. Elles y étaient. Et je n'ai vraiment pas voulu m'attarder. Avec notre bouteille sous le bras, nous avons fui la foule pour les coteaux et les vignes, sous les étoiles et quelques lampions, d'où nous pouvions observer la fourmilière, tous les quatre, assis sur une couverture. Grande bouffée de bonheur. De simplicité. Vers une heure du matin, nous avons fendu la foule dans l'autre direction pour rejoindre la voiture. Tous ces visages connus sur notre passage. Pas envie de m'arrèter. Pas envie de discuter, pour entendre les mêmes rengaines hypocrites. Je suis une asociale. Pas de politesses après trois bouteilles de pinot. Un signe de la main et on se laisse porter par la foule. Il y a des traits du passé que j'ai voulu gommer. Trop de choses ont changé, c'est loin...

hohneckPuis le lendemain, réveil à huit heures pour une bonne rando dans les Vosges. Sur les vraies hauteurs, nos sommets, à 1300 mêtres. Une bonne trotte avec un bon dénivelé. Bonne rigolade et cette sensation de se dépenser, de se dépasser qu'il faudra renouveler durant les semaines à venir. Les lyonnais sont repartis hier soir, nous laissant un peu seuls dans notre grand duplex...

Encore une semaine de vacances en solo. Je file chez mes parents demain, prendre l'air de la campagne et trotter dans les collines.

12 juillet 2005

Au cinéma hier soir...

madagascar... Madagascar. J'avoue, je craque. Il faut que je me rue sur les dessins animés, tous, je peux pas les rater, et pour cause: fou-rires garantis à chaque fois. Ce coup ci, bien que l'ensemble du dessin animé m'a fait rire, c'est l'arrivée des animaux à la gare centrale de New-York qui a failli m'achever. Entre la girafe qui se prend les pattes dans la batterie d'un pauvre aveugle et le lion qui se fait agresser par une petite vielle qui fait du kung fu, j'ai eu du mal à respirer, de grosses larmes coulaient sur mes joues! Oui, je vous l'accorde, raconté comme ça, ça n'a rien de drôle, c'est même pitoyable, mais je le conseille à ceux qui souhaitent se payer une franche dose de rigolade...

11 juillet 2005

Officielles...

img_6232

Les vacances,

cette fois, pour de vrai. Plus de réunions-mauvaise-blague en vue. Je rentre chez moi à l'instant après un dernier déjeuner avec P. et R., histoire de boucler la boucle. C'est toujours agréable avec eux. S'ils n'étaient pas là, j'aurais mis les voiles la semaine dernière. Maintenant, un mois va filer. Sans doute du bonheur en vue. On part dans nos Alpages, prendre l'air, faire du sport. J'ai déjà les images de la piscine pastelle sous le nez et le rire de Polo qui résonne dans mes oreilles. On va pédaler, nager, trotter, caliner, buller, lire, respirer, oublier, aimer... Mes projets prennent corps, de plus en plus, j'y crois.


9 juillet 2005

Pudique.

Juste avant un départ. Pas loin, au bout de la ville, avec des amis, petit restaurant marocain. Je les attends, je me penche à la fenêtre qui donne sur la rue. Je regarde passer les gens. J'ai passé quelques heures à lire des mots de personnes qui cherchent comme moi quelque chose sur ces toiles virtuelles. Et je me dis....

....

On ne se montre jamais vraiment sur un blog. On se cache, on relève vaguement une jupe, comme s'il y avait un coup de vent, comme si ce n'était pas fait exprès. On montre ce que l'on souhaite, le bon profil, avec le sourire. Ou au mieux, on verse une petite larme, mais on reste discret, on choisit les mots, les bons, ceux qui renvoient une belle image de nous...

"Blog-miroir, dis-moi qui est la plus belle?"

Mais le miroir est ingrat. Il colle des doutes. Il y a trop de silences... Ce n'est bien entendu pas une question de physique, ou alors d'anatomie:  tant de détails livrés et tant de secrets gardés... Plus d'un an après, je découvre encore, je me découvre encore. Je me voudrais plus franche ici, plus crue, plus nue.

9 juillet 2005

Un rêve...

... Cette nuit, étrange. Sacadé. Histoire de matelas et de rivières. Il y avait certains de mes élèves, il y avait beaucoup de gens contre moi, comme de la haine, des tensions, l'impression qu'il y a la guerre. Il faut nager, traverser cette rivière sombre dont on ne voit pas le fond. Et je traîne avec moi des affaires, beaucoup, comme si je me sauvais, si je devais fuir un danger. On est plusieurs, on se réfugie sous un pont, des trombes d'eau autour de nous et toujours cette rivière qui coule à côté de nous sous le pont. On s'installe comme on peut. Je sais que les gens qui sont à mes côtés ne m'aiment pas, mais je n'ai pas le choix. Je ne sais pas où est ma famille, où est Neb homme de moi, où sont les personnes qui comptent pour moi. J'ai peur. Et je sors un paquet de cigarettes, j'en allume une. Je me regarde faire. Je ne fume plus depuis des années, alors pourquoi, machinalement, je sors ce paquet de clopes. Je fume comme si j'avais toujours fumé, et je me dis, dans mon rêve, "c'est con, t'avais arrêté". Puis il a fallu à nouveau se sauver, chercher une voiture pour partir plus vite et plus loin. Réveil en sueur.

Le matelas, je comprends, on doit ramener l'ancien à la décheterie aujourd'hui. L'ambiance tendue, la peur, je comprends aussi, les images des attentats de Londres (et plus encore les visages des Londoniens) m'ont profondément marquée. Mais pour ce qui est des cigarettes, je ne vois vraiment pas. Je n'ai pas eu envie d'allumer une clope depuis des mois et des mois, pourquoi mon inconscient me fait-il griller des cigarettes la nuit?

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Diane Groseille
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