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Diane Groseille
27 janvier 2005

Encore et encore...

J'ai des hauts et des bas. Des moments de vide, de découragement, puis la machine se remet en route. C'est quand je ne réfléchis pas que j'avance le mieux. Et quand j'y pense, c'est ce qui m'inquiète le plus. Je ne prends plus vraiment de recul. Neb me déçoit, et c'est sans doute réciproque. On s'est fâchés, histoires de cigarette ou de petites culottes. Sans importance, des détails qui s'accumulent. Manque de temps pour nous deux, encore et toujours. La vie avance, semblable à elle-même et j'ai chaque jour peur de me retourner et de voir ce que j'ai raté, ce que j'ai perdu.

Dans vingt minutes, dernière ligne droite. Les conseils de classes viennent clore les journées en cette période déjà trop chargée. Et nos vacances sont loin. Fin mars. Les élèves sont fatigués aussi, il y a une lassitude. La tension des examens vient redonner un coup de fouet. A l'instant, un jeune homme dans l'obscurité du couloir, à quelques mètres, qui me crie "vous êtes splendide Madame, radieuse!". C'est gentil, mais si c'est vraiment le cas, c'est pas ma faute, parce que c'est pas ma préoccupation du moment. J'ai besoin de me retrouver.

On ne voit plus personne. On devait aller chez Le Pouh samedi soir. Elle a annulé, ses soeurs lui ont préparé une surprise. Même le téléphone ne me donne plus de nouvelles. Faut dire que je ne le décroche pas de mon côté non plus.

Il y a un sentiment de solitude de plus en plus prononcé dans cette accélération.

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23 janvier 2005

Glue.

Je me sens seule.
Je regarde autour et j'attends la couleur du soleil.
JE ME SENS SEULE.
Comme dans un vêtement qui n'est pas le mien.
Y'a plus grand chose qui colle.
Et j'aimerais changer le dehors, le autour, mais c'est pas possible.
Je me dis qu'il y'a vraiment trop de négatif en moi.
Je me fâche avec lui. Je me sens de plus en plus loin de lui. J'ai l'impression qu'il ne pense plus à moi.
Y'a une boule dans ma gorge à cause de tout ça, comme si je m'étais engluée dans cette situation que je trouve de plus en plus étouffante.

Je lisais hier dans Libé une brève qui annonçait un lundi de déprime, compte tenu du contexte actuel (fin des soldes, temps pourri, fuite de l'esprit de Noël, endettement dû aux paramètres pécédents). Je ne suis décidément qu'un lamentable pion de cette société.
18 janvier 2005

Grosse fatigue.

               J'ai la trouille. Vous avez déjà joué à ce jeu? Le premier mot qui vous vient à l'esprit. Parfois surprenant. Macaron, pistolet, barbapapa, éponge... Je divague. Mon après-midi de repos. Si on peut dire puisque j'ai 6 paquets de copies qui m'attendent bien fièrement dans mon cartable. Pourtant j'en ai besoin de repos. La preuve ce matin.

A midi, je finissais mon cours, la sonnerie venait de retentir, comme d'habitude, j'ai senti en moi la pression qui redescendait tout doucement, les élèves sortaient de la salle avec de joyeux "bon appétit M'dame", ma voix qui venait de porter contre tous les murs de la salle pendant deux heures résonnait encore dans ma tête. Comme d'habitude, je me suis installée à mon bureau, j'ai ouvert mon journal de bord pour noter les devoirs et la synthèse du cours, machinalement, en pilote automatique (mon beau journal de bord rouge, avec des feuilles d'automnes sur la couverture, épais et dont les pages sont soigneusement recouvertes de mon écriture). J'ai pris mon stylo, et là, le drame: j'ai bloqué. Impossible de retrouver la date. Ma plume tremblait d'impatience au-dessus de la feuille et j'essayais tant bien que mal de me concentrer, de rassembler ces petits morceaux d'idée qui galopaient dans chaque coin de ma tête. "Allez, ma grande, fais un effort, quel jour on est?". Le soucis, c'est pas que je le savais pas, je l'avais peut-être même déjà dit à mes grands gaillards trois ou quatre fois, mais ma tête voulait pas me le dire à ce moment là. C'était même pas la date en fait, c'était le jour... Lundi? Jeudi? Zappe, zappe, zappe... Grrrrrrrrr... "Qu'est-ce que je cherche déjà, oui, le jour, quel jour? Cherche encore". Et des centaines d'idées me passent par la tête en quelques secondes, mais pas la réponse à ma question. Comme une machine qui fonctionne trop vite, qui est trop perfectionnée et qui n'arrive plus à vous faire un truc tout simple. Comme ces calculatrices avec trop de boutons où on galère pour faire une petite addition. Le bug en fait. Malaise. Ouais, je me suis sentis mal, surmenée, conne. Même si ça n'a duré que quelques secondes, j'ai paniqué parce que ma tête m'avait jamais lâché comme ça... Puis je me suis dit, déconnecte, une mot, n'importe quel mot, zappe, zappe, zappe. Et c'est revenu: on est mardi et ça soulage.

Pourquoi tant de fatigue me direz-vous (même si vous dites plus grand chose à nouveau en ce moment), nous ne sommes que mi-janvier. Alors je vide mon sac, je fais la liste: j'ai fait douze paquets de bulletins, pour douze classes de vingt cinq élèves, pour deux matières différentes. J'ai organisé 4 journées d'examens oraux et arrivent les 4 suivantes à l'écrit. J'ai toujours ces putains de copies qui me poursuivent et  je dois impérativement rentrer les notes avant l'arrêt. Il faut préparer les conseils de classe qui arrivent à grands pas. Il faut continuer le programme qui n'est pas bouclé en deuxième année (heureusement, ça roule pour la première, même si y'a des modifs à faire en cours de route). Alors résultats, j'ai passé mon dimanche aprèm' à bosser, je rentre tous les soirs à pas d'heure avec des envahisseurs de soirée dans mon sac, Neb homme de moi en a marre de me regarder corriger mes copies et bailler quand j'ai fini (alors, accessoirement, il ne rentre pas ce soir), j'ai très mal au dos et c'est maintenant presque permanent, j'ai failli m'endormir sur le canap' ce matin à sept heures trente alors que j'y étais assise depuis deux minutes pour faire mon sac.... Et je sais plus quel jour on est.

Combien? Oui, oui, j'ai calculé, une cinquantaine d'heures de présence au lycée au minimum et une quinzaine d'heures à la maison. Sans parler du fait que je n'arrive plus à me sortir mes cours de la tête.

Oui, je suis en train de passer à côté de moi-même, et mon homme de moi s'éloigne, toujours plus. Nous sommes loin en ce moment. de plus en plus l'impression de vivre en collocation. J'arrive pas à lui accorder plus de temps. Nous étions au cinoche vendredi soir (la Chute, bouleversante) et chez Spö samedi soir pour un match d'impro (pas ébouriffant), mais nous ne partageons plus grand'chose. Il se couche tard et j'ai besoin de repos, mes journées à rallonges m'achèvent. Il se lève tard et j'aime prendre du temps pour être sure de ne rien oublier. Il a sans doute envie de sortir plus, de faire la fête et je n'en ai pas la force. Il ne me dit plus que je suis la plus belle femme du monde (et oui, en plus je suis devenue moche). Il me voit mais ne me regarde plus. cruelle impression de déjà-vu!

Puis toujours pesante en moi, cette absence et le film du petit corps sur le macadam, lourd et sans vie, il y a plus d'un mois. Elle me manque, beaucoup, tous les jours.

Je suis fatiguée. Tout ça me ressemble de moins en moins, mes choix ne sont plus mes choix, c'est pas ce que je veux pour moi. Je me regarde et je ne me vois plus. Comme lui. Je m'éloigne des gens qui sont importants pour moi, par manque de temps. Alors je pense sérieusement à une réorientation active des choses.

Parce que je n'ai pas envie de me réveiller dans quelques années sans oser me retourner.

15 janvier 2005

Le soleil vient de se lever...

                                            
15 janvier 2005

Mastic.

        ...                           Trop de rêves cette nuit, au petit matin. Quand je dors et qu'il fait déjà jour mes rêves sont terriblement teintés de réalité. Je suis dans cet appartement qui ressemble à celui où je suis en ce moment mais aussi à celui de M. où j'ai vécu huit ans. Un moment comme les autres, mais soudainement, on entend sur le parquet les petites griffes de Whawha qui arrive rapidement vers nous. On  se retourne, et ouais, ouais, elle est là, avec une patte purulente qui pendouille, mais elle est bien là. Et on entend une voix off qui fait "Nan, putain, c'est pas dans le scénar' ça, elle est crevée normalement!"... Mais Whawha reste avec nous, et alors, même si elle a une patte pourrie, je peux lui expliquer, enfin, à quelle point je me sens désolée et coupable, et je la prends contre moi... Puis arrive un type qui veut faire des travaux, il doit coller du mastic aux fenêtres, mais (alors qu'il est à sa tâche et que W. et moi discutons de ce qui nous est arrivé pendant ce mois d'absence) sa machine explose et une marre de mastic gluant et blanc se déverse dans l'appartement (dont les fenêtres sont curieusement très en hauteur ce qui empêche toute fuite)... L'homme hurle que surtout, il ne faut pas cracher son chewing-gum, ça provoquerait une réaction chimique qui ferait exploser tout l'immeuble. Et W. et moi sommes englouties dans cette vague.

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14 janvier 2005

Pas comme tout le monde

Au fait, pas de résolutions pour 2005. Non, de toute façon, on les tient jamais vraiment. Elles nous procurent une sensation spontanée et éphémère de bonne conscience: "Maintenant, tout va bien se passer, je suis une bonne fille". Encore pire quand on les écrit puisqu'on risque de retomber dessus et de se rendre compte qu'on a été lamentable et trop exigeant et qu'on a même pas su tenir jusqu'à fin janvier notre promesse de ne plus "fumer=boire d'alcool=abuser du sucre=regarder des conneries à la télé=zapper la piscine le vendredi soir=se ronger les ongles=faire les trucs à la dernière minute=mentir=se lever tard=gueuler avec sa mère=oublier les anniversaires=etc...."*. Alors, pas de bonnes résolutions, de toute façon, je suis parfaite, y'a rien à améliorer... Tsssssssssssss

*Ce ne sont pas mes mauvaise habitudes, ce sont les vôtres...(échantillon des "bonnes résolutions 2005", panel canalblog)

13 janvier 2005

Au boulot

Aucune envie de travailler. Mes mains sentent les fruits, y'a du soleil et dehors, le froid ne tue plus les parfums. Je voudrais sortir d'ici, prendre la large, le long et le travers. Mais ma semaine n'est pas finie, et tous les soirs, quand je rentre chez moi, mes copies me harcèlent. Je voudrais faire moins, avoir plus de temps, toujours, maintenant et pour longtemps. Tout n'est que question de gestion.

Meilleure ambiance ici, en tous cas, depuis notre retour début janvier. Un gros con en moins dans le paysage quotidien (ce qui ne rend pas moins con ceux qui l'étaient déjà avant). Les élèves apprécient aussi et tout le monde est plus détendu, certains trop même je dirais, mais heureusement, je ne suis pas là pour juger le travail des autres...

Quoi qu'il en soit, j'écris vraiment moins ici, à cause de ce travail et de l'écriture ailleurs, qui se fait parfois palpitante...

11 janvier 2005

Retour.

                                        
11 janvier 2005

Nos Alpes

                                                                   

                                                                               

                                                         

10 janvier 2005

A voir...

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