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Diane Groseille
27 novembre 2007

Le pouvoir des mots.

Rien, je n'ai rien. Juste cette petite malformation qui a créé tant d'angoisse, généré tant de peur. Rien. Les mots dans la bouche de cette femme ce matin qui sont venus soulager. Rien. Ce n'est rien. J'ai vu des images, celles qu'on ne sait pas lire, trop obscures et pourtant si personnelles. Rien. Et la légèreté, l'évidence de l'après. Forcément, ce n'était rien. Même pas une ponction en vue, plus d'analyse, pas d'inquiétude en vue. Tout va bien, je n'ai rien. Merci à vous tous pour vos mots, pour votre soutien. Que les mots peuvent être doux quand on est dans l'ombre... A nouveau la lumière. Et toutes ces saveurs, et toute cette routine qui reprend du goût et les valeurs de chaque chose. Une évidence.

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25 novembre 2007

Bleue.

La peur a la couleur de la nuit. C'est une bête immonde qui vous travaille au ventre, qui vous creuse, qui vous empêche d'avancer et de relativiser. Elle s'insinue partout, dans le moindre mouvement, dans chaque image, dans tous les instants. Elle vous ronge le crâne, elle vous brûle la gorge. Elle sait se faire omniprésente, sournoise et violente.

22 novembre 2007

Sourde.

Il y a des mots qu'on aime pas entendre, qu'on ne veut pas entendre. On a beau les aimer tous, les mots, leurs contrastes, leur magie, leur capacité à exprimer la magie qui sommeille. Mais là, non, ceux-là, on ne veut pas les entendre. "Nodule", "kyste", "mammographie". Et on imagine déjà ceux pires encore qui pourraient suivre : "biopsie", "tumeur", "opération". Et il y en a d'autres, qu'on ne veut même pas prononcer, et encore moins écrire. Il y a quelques années déjà, leur obscurité avait résonné dans la bouche d'une inconnue, dans une pièce trop blanche et trop froide. Puis la quiétude était revenue. Pourvu que.

Visage

21 novembre 2007

En réalité.

Depuis l'autre jour, elle me trotte dans la tête : entre deux cours, au volant de ma voiture, sous ma douche... Comme une évidence. Les mots qui collent à ce que je veux faire et être. Donner du sens. Vraiment. Ne plus fermer les yeux. Ne plus faire comme si c'était normal, parce que tout le monde sait. J'y suis déjà, je suis là, et je fais. Mais je pourrais tellement plus. Et quand je repense à ses mots, je me perds en pensée, en anticipation, en hypothèse... En réalité finalement. Parce que j'ai trop souvent voulu m'excuser d'être là, parce que j'ai pas toujours compris l'intérêt, parce que parfois aussi j'ai mis un mouchoir dessus en me disant que de toute façon, c'est pas moi qui changerai les choses. Aujourd'hui, ça a du sens.


J’étais la tu vois lui à côte de moi
On avait 6 ans
on jouait comme des enfants au docteur
Au docteur
J’étais la je voyais sur son corps les plaies  les marques les bleus
J’en croyais pas mes yeux
Mes yeux
Et lui qui me disait j’suis un dur
Tu vois les brûlures  la sur mes bras
J’les sens pas
J’les sens pas
J’étais la j’ai rien dis
Et puis j’suis parti de chez lui
Si j’y suis retournée
Plus jamais
Plus jamais
J’étais la comme lui j’avais 15 ans à peine
On était dans la cave chez ses parents
Je l’aimais tant
Faut dire qu’il était beau mais il se piquait mon héros a l’hero
J’étais la quand sa mère est venue me dire
C’est fini- on l’enterre lundi
Lundi
J’ai pleuré bien sur j’ai pleuré
puis j’ai recommencé à traîner dehors
Dehors
J’étais la en octobre 80 après la bombe copernick
Oui J’étais à la manif
Avec tous mes copains
J’étais la c’est vrai quand n’y comprenais rien
Mais on trouvait sa bien
Sa bien
Oui j’étais la pour aider pour le sida les sans papiers
J’ai chanté
Chanté
Sur que j’étais la pour faire la fête !
Et j’ai levé mon verre a ceux qui n’ont plus rien
Encore un verre on n’y peut rien
J’étais la devant ma télé a 20 heures
J’ai vu le monde s’agité
S’agité
J’étais la juste au   retour de la somalie du Bengladesh et du Rwanda
J’étais-la
J’ai bien vu le sort que le Nord réserve au sud
Qui a compris le mépris !J’étais la pour compter les morts
J’étais la et je n’ai rien fait
Et je n’ai rien fait
J’étais-la pourtant
J’étais la et je n’ai rien fait

19 novembre 2007

Start.

La semaine repart. Week-end creux. Il n'y a guère eu que ce déplacement chez ma soeur qui a besoin de soutien en ce moment. J'ai l'impression de n'être plus qu'une machine de travail. Qui a tellement besoin de repos quand le rythme s'arrete qu'elle n'est plus bonne à rien d'autre. Encore une semaine difficile. Les suivantes seront plus calmes.

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18 novembre 2007

J'te donne la plume.

Il y a des jours où on écrit en sachant qu'on ne trouvera pas les mots, parce que c'est un peu éteint dedans, et dehors aussi d'ailleurs. On regarde des foutaises à la télé, on mange des sucreries, on écoute pas tout ce qu'on nous dit, on ne fait pas ce qu'on avait prévu : ce gâteau au chocolat et aux poires, ces copies à corriger... On trouve que tout est plus difficile que quand il y a de la lumière.

15 novembre 2007

Polysémie.

J'ai des étudiants adorables qui pensent au bien-être de leurs professeurs. Hier, une jeune fille m'aperçoit en salle des profs, se faufile discrètement vers moi et me tend un paquet de gâteaux visiblement chaudement issu d'une boulangerie. Petit clin d'oeil, presque pas de mots, je lui en pique un et continue ma correction de copies. Plus tard dans la journée, elle me voit passer dans un couloir, les bras chargés. Elle tient toujours le paquet de gâteaux et m'interpelle en me le tendant :
"N'hésitez pas, reprenez-en un, ils sont délicieux"
Et moi, pressée mais avec le sourire :
" C'est gentil B., mais tu me gaves là !"
En un quart de seconde, j'ai vu ses yeux devenir aussi gros que ses coockies, elle a tourné les talons et s'est éclipsée. Il m'a fallu quelques secondes pour comprendre le message qu'elle avait compris... Et filer lui donner des explications.

15 novembre 2007

Profondément touchée.

Des larmes qui ont coulé hier soir en entendant pour la première fois ce morceau. Parce que ça a vraiement du sens. Comme toutes les dernières chansons de Zazie. Ça m'a pris les tripes. Parce que c'est elle, c'est moi, c'est eux. Les yeux fermés. Et il faudrait les ouvrir.

12 novembre 2007

Pêle mêle.

J'ai une cuisine magnifique depuis hier, nouveaux éléments installés.
Lu est loin et c'est mieux pour lui.
Demain et mercredi, neuf heures de cours, donc dix-huit en tout.
Puis ça continue...
Encore un atelier ce soir, et la passion n'est plus vraiment là, par contre demain soir, impro !
Les heures filent.
Toujours moins de lumière...
Fatiguée et mal au dos.

vallee_climont
(Pendant mon absence, il est beaucoup question de fromage de chèvre ici)

6 novembre 2007

Feu rouge.

Ras le bol des Parisiens, des Lyonnais, des Suisses et des Allemands qui se croient seuls sur la route.
Ras le bol des nanas qui se remaquillent dans leur rétro et quittent leur voie sans même s'en rendre compte.
Ras le bol des colleurs de cul qui ne respectent pas les distances de sécurité.
Ras le bol des routiers qui pensent être tout seuls et qui attendent pour déboiter à 80 que j'arrive justement à 130.
Ras le bol des propriétaires de grosses BM, porsches et autres maserattis qui pensent qu'avoir un max de fric les dispense de respecter le code de la route.
Ras le bol de ces parents qui laissent leurs gosses sans ceinture à la place du mort.
Ras le bol d'attendre que mami remarque que la voie de droite est libre depuis une demi-heure pour se rabattre.
Ras le bol de tous ces gens qui pensent que les retros et les clignotants sont en option.

feu_rouge


Ras le bol de passer trop de temps sur la route, d'y perdre de l'argent, ma patience et ma courtoisie.

***

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Diane Groseille
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