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Diane Groseille
30 août 2004

Everything in its right place

Aujourd'hui, rentrée des classes. Un peu le vide dans le ventre au moment de commencer puis c'est parti, l'élan est donné pour l'année. Je découvre mes nouveaux jeunes. qui sont plus jeunes cette année que l'année précédente. Qui me semblent aussi intéressants. Mon programme semble au point, j'ai plus d'assurance. Mes "deuxiéme année" me semblent plus matures, z'ont pas perdu leur sens de l'humour, z'ont pas forcément retrouvé leur motivation non plus.

Puis je sors de chez le dentiste et même que j'ai pas de caries.

Et enfin, ce soir, je récupère les clés de notre nouvel appartement.

Une bonne journée. Il fallait bien ça après ce foutu mariage ce week-end: une horreur. J'ai compté chaque minute. 16 heures sur la route pour passer une demi-journée à faire des politesses, écouter des "alleluias" et des "mon seigneur fait que", et emballer nos chers mariés dans du PQ sous un parapluie pour rigoler (qu'ils disent). On a dormi dans la voiture, j'en ai pleuré de rage tellement j'ai eu cette affreuse sensation de perdre mon temps, mon argent, mes convictions, la confiance d'une amie, ma sincérité. Y'a rien de plus à dire. Plus jamais.

 

Hier, je me suis levé en suçant un citron.

Il y a deux couleurs dans ma tête.

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27 août 2004

Même si...

               Toujours garder à l'esprit qu'on peut trop se tromper. Qui a dit le contraire. Ce matin, un peu de ciel mauve dans ma tasse de thé. Et vos voitures sans futur ne me disent plus rien. Je regarde ailleurs. Vers les sourires naïfs, vers les âmes simples et jeunes qui feront ce qu'elles pourront. Pour rectifier nos erreurs. Vox clamantis in deserto. L'argent n'a pas d'odeur, mais assez de force en ce moment pour éteindre la lumière et l'espoir. Merde, y'a un morceau de ciel mauve dans ma tasse de thé...
27 août 2004

Je pourrais avoir tort.


I Might Be Wrong
 
Je Pourrais Avoir Tort
 
I might be wrong (x2) Je pourrais avoir tort (x2)
I could have sworn J'aurais juré
I saw a light coming on Avoir vu une lumière venir
   
I used to think (x2) J'avais l'habitude de penser (x2)
There is no future left at all Qu'il n'y a pas de futur du tout
I used to think J'avais l'habitude de penser
   
Open up, begin again Mets-toi à nu, recommence
Let's go down the waterfall Descendons jusqu'aux chutes d'eaux
Think about the good times Pense aux bons moments
Never look back (x2) Ne regarde jamais en arrière (x2)
   
What would I do ? (x2) Qu'aurais-je fais ? (x2)
If I did not have you ? Si je ne t'avais pas eu ?
   
Open up and let me in Mets-toi à nu et mets-moi au courant
Let's go down the waterfall Descendons jusqu'aux chutes d'eaux
Have ourselves a good time Prenons nous-mêmes du bon temps
It's nothing at all Ce n'est rien du tout
Nothing at all (x2) Rien du tout (x2)

 

Radiohead, Amnesiac, 2001.

27 août 2004

Luxe.

Cette nuit, rêve étrange d'un hotel quelquepart dans un autre pays. La suite somptueuse du dernier étage, avec toujours ce vertige qui devient physique même en rêve. Toujours un acolyte mais je ne sais pas qui c'est alors qu'il est proche de moi. Des piscines, aux fonds bleu marine. On fuit quelqu'un, on se perd dans ce dédale aux papiers peints sombres.
27 août 2004

Journée prépa.

Je pars bosser toute la journée au lycée, préparer les cours, mettre en ordre les documents de l'année passée, corriger quelques copies qui trainent, faire des recherches de documents... Je suis pleine de bonnes intentions et d'idées nouvelles... Lundi, je reçois ceux dont je vais voir les têtes toute l'année... Mais avant, il y a encore ce mariage dans le Sud!

 

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26 août 2004

Positif?

"Et sinon, tu vas bien?"

"Je sais pas."

"ça ira mieux demain."

26 août 2004

Cabin fever.

Envie de cinéma? Ouais, j'ai ce qu'il vous faut: le navet de l'année. Hier soir, je suis allée manger vapeur avec ma voisine Marie. Finalement, les plats vapeur étant hors menu, on a mangé classique chinois et c'était pas fameux. Mais je m'égare. On a voulu se faire une toile parce que dans la région, cette semaine, c'est 4 euros. Alors on est allées trainer devant les affiches. Puis on s'est décidées pour le truc pas trop cérébral, parce que les horraires correspondaient.

Jamais vu telle merde. C'est la première fois que j'entends une salle de cinoche glousser autant devant un film interdit au moins de 16 ans: Cabin fever.Du ketchup à gogo et du Q en-veux-tu-en-voilà, pire qu'une série B, le navet par excellence. A se demander si le réalisateur est conscient de sa connerie. Entre le gars, pour la petite anecdote du film, qui s'étouffe avec son harmonica et les coups de pelles dans la tronche, vous en avez pour votre argent. N'empêche, ça faisait longtemps que j'avais pas autant rigolé devant une toile.

26 août 2004

Neb homme de moi

Neb homme de moi est assis dans le canapé. Il parle au téléphone. Il explique des choses à une dame. Je sais que c'est une dame au ton de sa voix.

Neb homme de moi est grand, beau et fort. Il a des poils sur le torse mais pas trop. Il a des fois les ongles trop longs, mais toujours propres. Ils sent un peu le bois. Il a une bouche grande et gonflée. Il articule pas très bien parfois, mais il a une jolie voix. Il a parfois des yeux de petits garçon. Il a des épaules confortables comme un coussin.

Neb homme de moi me dit que je suis la plus belle femme du monde. Il me carresse souvent les cheveux et quand il me prend la main, je glisse juste mon auriculaire entre son index et son majeur. Neb dit qu'il m'embrasse toujours comme la première fois. Neb me fait l'amour longtemps. Il me soulève parfois dans ses bras. Il frotte sa joue contre ma joue comme une chat. Il est enveloppant quand je suis dans ses bras. Il me traite de patate quand je lui parle de mes sentiments et qu'il est un peu gèné.

Neb homme de moi sait tout faire avec un ordinateur. Il explique bien mais un peu trop vite alors je comprends pas toujours. Il sait très bien faire la quiche lorraine. Il sait consoler et écouter. Il sait se faire beau quand il veut et peut se mettre sur son 31. Il sait être poli et diplomate; Il sait rester calme. Il sait monter une tente, c'est un bon campeur. Il sait faire plein de trucs dans la neige.

Neb homme de moi fait des fautes d'orthographe mais moi aussi alors c'est pas grave. Par contre, il dit: "il faut que je voye" et ça, ça ménerve. Il met son coude sur la table et met des trucs dans sa bouche même quand il sait que c'est trop chaud. Parfois, il fait des imitations et quand il commence, on sait jamais quand ça va s'arreter. Il est chipoteur. Il ronfle quand il a bu et fumé. Il a souvent vu et fait mieux que les autres. Quand il s'énerve, il fait des gros yeux, il devient vulgaires et il finit souvent ses phrases par: de mes couilles.

Neb homme de moi n'aime pas sauter des rochers en Corse. Il n'aime pas que je le chatouille mais pourtant il rigole. Il n'aime pas les films d'horreur. Il n'aime pas les fruits de mer, les coquillages et les rillettes. Il n'aime pas  que j'oublie des choses. Il n'aime pas que je raconte à sa place. Il aime pas que je commence mes phrases par pourquoi. Il n'aime pas les caniches.

Neb homme de moi adore avoir le dernier mot. Il aime marcher vite et ne m'attend pas toujours. Il aime jouer. Il adore que je lui gratte le dos. Il aime passer du temps avec ses amis. Il aime rester chez lui à ne rien faire. Il aime parler de politique et s'emballer.

Je l'aime. On se connait depuis seulement huit mois et j'ai l'impression de le connaitre depuis des années.

26 août 2004

Le questionnaire de Sophie Calle.

Quand êtes-vous déjà mort ? Automne 2002, quelques secondes avant un impact de tôles, dans ma tête.

Qu'est-ce qui vous fait lever le matin ? Souvent je me pose encore la question... L'envie de bien faire mon job, mes responsabilités.

Que sont devenus vos rêves d'enfant ? Pour beaucoup, la réalité.

Qu'est-ce qui vous distingue des autres ? Un genou exceptionnel. Une certaine sensiblerie.

Vous manque-t-il quelque chose ? Une petite boule de poil partie trop tôt.

Pensez-vous que tout le monde puisse être un artiste ? Non, la preuve trop souvent autour de nous.

D'où venez-vous ? D'un petit village sur les flancs d'une colline dans le Nord Est de la France, d'une famille agréable et douce, du ventre de ma maman.

Jugez-vous votre sort enviable ? Oui, vraiment très enviable.

A quoi avez-vous renoncé ? A la cigarette, par simple prise de conscience, par réel choix.

Que faites-vous de votre argent ? Je le dépense, je me fais plaisir: coups de coeur, livres, musique, bons petit plats, sorties, vêtements. Surtout, je ne le compte pas...

Quelle tâche ménagère vous rebute le plus ? Aucune.

Quels sont vos plaisirs favoris ? Écrire (partout, à quelqu'un, à personne, à moi-même), lire, me laisser transporter par une histoire, aimer, séduire, enseigner, transmettre, réussir... Dormir.

Qu'aimeriez-vous recevoir pour votre anniversaire ? Des amis, faire une bonne bouffe (autre sens du mot "recevoir" bien sur)

Citez trois artistes vivants que vous détestez : Eve Angelli (trop gentille pour être bête ou trop bête pour être gentille?), Cauet et Maurad (allons-bon, je les mets dans le même sac), Isabelle Alonzo (pour l'image négative qu'elle donne des femmes, une lutte à contre-sens) Sont-ils tous les trois des artistes? Je ne sais pas si peut être considéré comme artiste tout ce qui apparaît trop souvent sur le PAF. S'il fallait s'en tenir à la définition du mot, les réponses seraient bien plus difficiles à donner.

Que défendez-vous ? Mon métier, mes élèves, mes idées, la planète (on fait ce qu'on peut, c'est vraiment pas assez), le droit à la différence, la liberté d'expression

Qu'êtes-vous capables de refuser ? Un compromis.

Qu'avez-vous été capable de faire par amour ? Mentir (ouais, paradoxe, une trop longue histoire))

Que vous reproche-t-on ?  Mon inconstance, mon impulsivité.

A quoi vous sert l'art ? A ouvrir les yeux plus grands.

Rédigez votre épitaphe : Merci.

Sous quelle forme aimeriez vous revenir ? Je crois qu'on ne revient pas...

25 août 2004

Vous lisez?

Certains arrivent, d'autres repartent. De plus en plus de bonnes choses. Les mauvaises semblent finalement (dans l'ensemble) se décourager assez vite. J'aime toujours autant lire et écrire ici. De plus en plus, ce sont les commentaires qui m'intéressent. Pas forcément sur mon blog. Plus sur celui des autres. Je remarque comme le disait une bloggueuse, que les lecteurs de blogs s'inscrivent dans un phénomène particulier. Ils savent être discrets, voyeurs ou furtifs. D'autres laissent une trace de leur passage. Dans le but qu'on vienne les voir? Ou alors simplement pour commenter. C'est parfois gentil, parfois infondé, souvent consensuel, et, je le remarque de plus en plus, il arrive que ce soit gratuitement bête et méchant. Esprit de contradiction sans doute: juste pour dire le contraire. Y'a aussi tous ceux qui font des efforts pour faire des mots d'humour (pas toujours compris, souvent mal pris) et ceux qui mettent inlassablement trois fois de suite le même commentaire (si si, il est passé, mais je voulais être sure). Puis y'a les vulgaires, y'a les pompeurs qui viennent juste piocher des idées par manque d'inspiration, y'a ceux qui ont rien compris à ce que vous vouliez dire (hors-sujet jeune homme, vous repasserez!), ceux qui font réfléchir et ceux qu'on aimerait bien rencontrer à la longue...

Mouais, je ne me lance pas dans une thèse sociologique sur les lecteurs de blogs, d'autres ont déjà ce projet. Je pars manger vapeur.

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